Pétition record contre la loi Duplomb
 C’est une mobilisation populaire à l’ampleur inédite : la pétition exigeant le retrait de la loi Duplomb a dépassé la barre des 500 000 signatures. Elle atteint ainsi le seuil qui peut permettre à la conférence des présidents de l’Assemblée nationale d’organiser un débat en séance publique autour de cette loi très controversée. Lancée le 10 juillet par Élénore Pattery, une étudiante en master de 23 ans spécialisée en santé environnementale, la pétition dénonce la loi comme une « aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire » et demande son retrait immédiat. Dans son article « Contre la loi Duplomb, une pétition pulvérise tous les records », rédigé avant l’annonce de la réussite de cette pétition, Reporterre analyse les raisons de cette mobilisation. Jusqu’à présent, aucune pétition n’a jamais donné lieu à un débat au sein de la Vᵉ République.

Réchauffement climatique : la Terre retient plus de chaleur que prévu, une alerte de taille
Une étude récente révèle que la planète stocke beaucoup plus de chaleur que ne le prévoyaient les modèles climatiques actuels. Cette sous-estimation suggère que le réchauffement global pourrait s’accélérer davantage, amplifiant les impacts déjà majeurs du changement climatique. Le phénomène est décrypté dans l’article« La Terre retient bien plus de chaleur que ne le prévoient les modèles climatiques, et ce n’est pas une bonne nouvelle » sur The Conversation.

Ce constat remet en effet en question la fiabilité des projections usuelles et souligne la nécessité d’adapter en urgence les stratégies internationales pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Avec un réchauffement attendu pouvant atteindre 3 °C d’ici la fin du siècle, les risques de sécheresses extrêmes, de vagues de chaleur et d’incendies se multiplient, menaçant fortement les écosystèmes et les sociétés humaines, notamment en Europe et en Afrique.

Pollution et climat : une alerte grave sur le torchage de gaz
 L’alerte vient de la Banque mondiale : le torchage de gaz naturel atteint un pic alarmant en 2024, un phénomène qui contribue significativement aux émissions de gaz à effet de serre et donc au changement climatique. Cette pratique, consistant à brûler le gaz non valorisé des sites pétroliers, est dénoncée comme une aberration écologique mais aussi économique, principalement dans des régions à faibles régulations environnementales. Cette hausse record génère une nouvelle inquiétude dans le contexte déjà critique des dérèglements climatiques, explique RFI dans son  article,« Le torchage de gaz atteint un niveau record en 2024 alerte la Banque mondiale ».

Victoire historique d’une lanceuse d’alerte contre Nestlé après 17 ans de combat
Dans une longue interview accordée à La relève et la peste, Yasmine Motarjemi, ancienne directrice mondiale de la sécurité alimentaire chez Nestlé, revient sur sa victoire judiciaire contre le géant agroalimentaire après 17 ans de lutte. Son livre « Ce que l’empire Nestlé vous cache » dénonce une culture d’entreprise toxique à l’origine de nombreux scandales sanitaires, allant de fraudes au « faux lait » au Cameroun à des produits dangereux pour les nourrissons. Elle explique notamment que« En décembre 2005, la direction de Nestlé a lié le bonus des cadres aux retraits des produits : si vous faites retirer des produits, vous aurez moins de bonus. Cela a pu inciter certains managers à ne pas les tester tant qu’ils le pouvaient. »

Malgré les alertes internes et le décès de plusieurs enfants liés à ces produits, Nestlé n’a jamais reconnu ses torts ni fait de mea culpa. Yasmine Motarjemi raconte aussi le harcèlement destiné à la faire taire et souligne la faiblesse des protections pour les lanceurs d’alerte, en particulier à l’échelle internationale où aucune autorité réglementaire claire ne supervise la sécurité alimentaire.

Masculinisme et discours sur la crise de la masculinité : des fausses vérités prégnantes
 Dans un  article de fond paru sur basta!, Francis Dupuis-Déri s’attaque aux discours masculinistes qui nourrissent une prétendue « crise de la masculinité ». L’auteur démontre que ces discours véhiculent souvent des faussetés, contribuant à un retour réactionnaire et dangereux dans le débat public. Ce décryptage critique éclaire l’importance d’une réflexion nuancée sur les questions de genre, sexualité et rapports sociaux, afin d’éviter la propagation de mythes aux conséquences sociales délétères.

Cette revue met en lumière des luttes sociétales majeures, des enjeux environnementaux cruciaux et des débats culturels pertinents pour comprendre les défis contemporains. Elle illustre aussi la nécessité d’une vigilance accrue sur la transparence des entreprises, la responsabilité des gouvernements et la pluralité des discours dans la société.