Repéré pour vous

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Cadmium, oxygène noir des abysses, plaidoyer pour la nuance et glyphosate au programme de la revue de presse

Le cadmium, la « bombe sanitaire » qui inquiète les médecins

Ce sont les médecins qui ont tiré le signal d’alarme : la contamination croissante des sols et de la chaîne alimentaire par le cadmium, un métal lourd toxique présent notamment dans les engrais phosphatés utilisés en agriculture intensive, est « une bombe sanitaire ». Le cadmium s’accumule dans les cultures céréalières, les légumes et même dans certains produits transformés, exposant la population à des risques sanitaires importants, tels que des maladies rénales, des troubles osseux et certains cancers. Le tabagisme aggrave également l’exposition au cadmium. Les experts soulignent que la contamination française est nettement plus élevée que dans d’autres pays européens, avec une imprégnation qui a doublé en une décennie, particulièrement chez les enfants. Face à cette situation préoccupante, Reporterre détaille les mesures de prévention : réduire la consommation de tabac, diversifier son alimentation pour limiter l’ingestion de cadmium, favoriser les pratiques agricoles durables et biologiques, et renforcer la réglementation sur l’usage des engrais. L’article souligne aussi la difficulté de décontaminer les sols, où le cadmium persiste sur le long terme, rendant la prévention essentielle.

A lire sur Reporterre « Contamination au cadmium : comment s’en protéger »

Vert.eco lève le voile sur l’oxygène noir des abysses

Vert.eco nous invite à une plongée fascinante dans les abysses, un univers encore largement inexploré et mystérieux. Poissons à tête transparente, crabes recouverts de bactéries, organismes bioluminescents sont quelques-unes des espèces étonnantes qui forment la biodiversité exceptionnelle des fonds marins profonds. L’article met en avant une découverte récente particulièrement intrigante : la production d’« oxygène noir » par des réactions chimiques sur certains minéraux des fonds marins, remettant en question les idées reçues sur la production d’oxygène. Autant de merveilles et d’écosystèmes fragiles menacés par de nombreux dangers, au premier rang desquels l’exploitation minière des grands fonds pour extraire des minerais stratégiques. Cette activité, encore peu réglementée, pourrait provoquer des perturbations écologiques majeures, car la faune abyssale se régénère très lentement. Face à ces enjeux, un moratoire international est soutenu par plusieurs pays pour protéger ces milieux uniques.

A lire sur vert.eco « Poissons à tête transparente, «oxygène noir», exploitation minière… plongez dans les mystères des profondeurs de l’océan »

Le plaidoyer pour la nuance et la complexité du climatologue Eric Guilmyardi

Dans un long entretien accordé au site The Conversation, le climatologue Eric Guilyardi partage son regard sur le rôle crucial que doivent jouer les scientifiques du climat face à l’urgence environnementale. Il insiste sur la nécessité pour les climatologues d’aller au-delà de la recherche pure en s’engageant dans la pédagogie et la communication auprès du grand public et des médias. Selon lui, il est essentiel d’expliquer clairement les mécanismes du changement climatique, ses impacts et les solutions possibles, afin de favoriser une meilleure compréhension et une mobilisation collective. Il évoque aussi les défis liés à la diffusion de l’information scientifique dans un contexte médiatique parfois polarisé et la responsabilité des chercheurs dans la lutte contre la désinformation. Avec une proposition : retrouver de la nuance et de la complexité dans le débat.

A lire sur The Conversation « Science, éducation, médias : quels rôles pour les climatologues aujourd’hui ? Conversation avec Éric Guilyardi »

Voitures, steaks, CO2 : les hommes plus coupables que les femmes ?

Les hommes et leur amour pour les grosses cylindrées et la côte de bœuf seraient-ils les grands responsables de la pollution ? C’est ce que l’on pourrait conclure de l’étude publiée récemment par la London School of Economics. Selon ses conclusions, les femmes émettent en moyenne 26 % de carbone en moins en alimentation et transports. La pollution serait donc une affaire de genre ? Pas si vite nous dit Miren Garaicoecha dans Alternatives Economiques. Elle invite à dépasser la simple culpabilisation individuelle et à analyser les causes structurelles de ces comportements : normes sociales, modèles économiques, politiques publiques et infrastructures qui favorisent certains modes de vie. Pour réduire efficacement les émissions, il est donc nécessaire d’agir à la fois sur les comportements individuels et sur les systèmes qui les conditionnent.

A lire dans Alternatives économiques, « Bagnole, steaks et CO2 : faut-il blâmer les hommes ? »

Le glyphosate, encore et toujours

La parution des résultats d’une des plus vastes études jamais réalisées sur le sujet et publiés dans la revue Environmental health, révèle que l’exposition chronique au glyphosate, même à des doses considérées comme sûres par la réglementation européenne, entraîne une augmentation significative de certains cancers chez les rats, peut-on lire dans Sciences et Avenir. Des conclusions largement relayées par des ONG environnementales qui dénoncent une sous-estimation des risques par les autorités sanitaires. Elles appellent à une réévaluation urgente de la dangerosité du glyphosate et à un renforcement des mesures de protection. L’étude relance ainsi le débat sur la sécurité de cet herbicide omniprésent dans l’agriculture et sur la pertinence des seuils d’exposition jugés acceptables.

A lire sur Sciences et avenir, « Glyphosate : des ONG s’inquiètent après une étude évoquant des risques de cancer »

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