Dérivés de pétrole, sciences en péril, bio menacé, dons détournés, écocide : ce qu’il ne fallait pas manquer cette semaine
Chaque semaine, LNP vous propose une sélection d’articles repérés dans la presse à ne surtout pas manquer. Enquêtes percutantes, scandales passés sous silence, combats citoyens : une revue engagée pour mieux comprendre le monde et agir en conscience.
Des dérivés du pétrole dans nos assiettes : une enquête alarmante
Une enquête de France Info révèle la présence de dérivés pétrochimiques, tels que le BHA et le BHT, dans l’alimentation animale. Ces substances, utilisées comme antioxydants, se retrouvent ensuite dans les produits d’origine animale que nous consommons, comme le beurre, les œufs ou la viande. Bien que les autorités sanitaires considèrent ces additifs comme sûrs aux doses autorisées, certaines études suggèrent des effets indésirables à long terme, notamment des perturbations endocriniennes. Cette situation soulève des questions sur la transparence de l’industrie agroalimentaire et la nécessité d’une vigilance accrue concernant les substances chimiques utilisées dans la production alimentaire.
États-Unis : la science en péril sous l’administration Trump
L’administration Trump continue de s’attaquer à la science en proposant des coupes budgétaires massives dans les domaines de la recherche publique, environnementale, médicale et sociale. Le site Presse-Citron explique que Le National Institutes of Health (NIH) et la National Science Foundation (NSF) sont particulièrement visés, avec des suppressions ou fusions d’instituts clés. Cette politique, motivée par une idéologie anti-science, menace l’infrastructure scientifique des États-Unis et compromet la capacité du pays à faire face aux défis sanitaires et environnementaux. A terme, c’est le reste du mode qui va en pâtir.
Le label bio français menacé par des coupes budgétaires
À l’occasion de son 40e anniversaire, le label Agriculture Biologique (AB) fait face à une réduction drastique de son budget. Le gouvernement a décidé de supprimer près de 15 millions d’euros à l’Agence bio, soit une baisse de 64 % de ses moyens. Cette décision compromet les campagnes de communication et le fonds Avenir bio, essentiel pour le développement des filières biologiques. Les professionnels du secteur dénoncent une attaque contre l’agriculture durable et craignent un ralentissement de la transition vers des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. À lire sur Reporterre.
Fast-fashion : des dons d’invendus pour bénéficier d’avantages fiscaux
Une enquête conjointe de Disclose et Reporterre révèle que des enseignes de la fast-fashion, telles que Shein, Decathlon et Kiabi, profitent de la loi antigaspillage pour bénéficier de réductions fiscales en donnant leurs invendus à des associations. Ces dons, valorisés à 60 % de leur prix, permettent à ces entreprises de réaliser des économies d’impôts substantielles, tout en continuant à surproduire massivement. Les associations, quant à elles, se retrouvent submergées par ces dons, souvent contraints de les détruire à leurs frais, ce qui soulève des questions sur l’efficacité et l’éthique de ce système.
La Palestine : un écocide en cours sous le prisme du capitalocène
Dans un article publié par Fracas, Philippe Vion-Dury analyse la situation en Palestine à travers le concept de « capitalocène », soulignant l’écocide en cours. Les bombardements israéliens ont détruit une grande partie des terres agricoles, des infrastructures hydrauliques et des écosystèmes, rendant la vie presque impossible pour les Palestiniens. Cette destruction systématique est perçue comme une stratégie visant à priver la population de ses moyens de subsistance, illustrant une forme de violence environnementale au service d’un projet colonial.